Bonjour à toutes et tous,
Dès samedi commence le Festival de Cinéma de Douarnenez, qui pour sa 42* édition aura le thème de l'Algérie.
La Obra, avec la Ville de Pont-Croix organisera dans ce cadre, plusieurs évènements. Quelques changements ont été apporté au programme car deux intervenants n'ont pu avoir leur visa.
Le Vendredi 16 aout, 18h Lecture par les Quatre Voix, à la médiathèque Jeanne Nabert:
- L'art de perdre, Alice Zeniter, éd. Flammarion
- Au commencement état la mer, Maïssa Bey, éd. Barzakh
- Puisque mon coeur est mort, Maïssa Bey, éd Barzakh,
- Le peintre dévorant la femme Kamel Daoud.
(entrée libre)
Le lundi 19/08, atelier cuisine, avec la présence de Shiraz (au lieu de Zahida qui n'a pas obtenu son visa). Shiraz est d'origine Afghane et proposera un plat typique de son pays. Rdv dans la cuisine de l'espace Bolloré de Pont Croix de 10 h à 13 h 30.
Le mardi 20/08, l'atelier danse traditionnelle algérienne sera remplacé par un atelier danse du monde. C'est à dire de 14h à 17 h au gymnase de Plouhinec.
Ces ateliers sont aussi ouverts aux adultes et nous demandons 5 euros de participation pour l'atelier cuisine, tous les autres sont à prix libre
La conférence sur la jeunesse Kabyle le mardi soir est quant à elle annulée, Shérif Bedreddine n'ayant pas obtenu son visa.
Enfin, nous vous attendons nombreu.x.ses, pour visionner "La Langue de Zahra" en présence de la réalisatrice, invitée par La Obra, dans le cadre de l'accueil d'auteur Peuple et culture: Fatima Sissani. (Entrée libre)
Les kabyles existent d'abord par la parole. Chaque geste, chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue de vers, de métaphores, de proverbes...Ne dit-on pas que dans ces contreforts montagneux dont ils sont les hôtes, la joute oratoire était un exercice courant?
Une réalité qu'on se représente mal lorsque l'on plonge dans la société l'immigration où ces hommes et femmes, souvent analphabètes, sont relégués exclusivement au rang d'ouvriers et de mères au foyer...On n'imagine pas les orateurs qu'ils deviennent lorsqu'ils retournent dans leur langue.
Cette réalité je la pressentais. J'en ai réalisé toute l'acuité, mesuré la dimension en filmant ma mère, son quotidien et son histoire. J'ai vu, fascinée une femme arrimée à sa langue de façon indéfectible. Une femme dévoilant une oralité transmise de génération en génération. Une langue charriant éloquence et poésie pour dire l'enfance bucolique, l'exil, la pauvreté...
Cette langue, c'est ultime bagage que des milliers d'émigrants kabyles ont emporté avec eux...une langue pour se construire un ailleurs qui ne soit pas que l'exil...
Fatima Sissani https://fatimasissani.wordpress.com/parcours/
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Toutes nos excuses concernant ce changement de dernière minute :/
A bientôt,
L'équipe de La Obra
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